OTORIGÈNE

Courant 2025

 

Otorigène est un trio à la lisière entre le monde sourd et le monde entendant, explorant les limites du son et de la Langue de Signes Française au service de la poésie. Un projet de création d’objet spectaculaire non identifié.

« Les langues des signes ont ceci de particulier qu’elles ne sont pas totalement étrangères aux langues vocales au milieu desquelles elles se développent, mais, en même temps, s’appuient sur une appréhension du monde totalement différente. Nous marchons dans les mêmes rues, mangeons les mêmes plats, nous nous habillons selon les mêmes codes vestimentaires et appliquons les mêmes règles de vie en société. Mais un froissement nous sépare qui peut se révéler un gouffre et introduit dans la culture commune une étrangeté radicale. La fragilité d’une différence fondamentale. Nous ne sentons pas le monde de la même façon. Et nous avons développé des façons de le comprendre et de nous émouvoir radicalement différente. Alors, la poésie ? Un moyen d’approcher, la réalité de l’autre sans la réfléchir ? Un moyen de faire sentir l’au-delà des mots ? » Brigitte Baumié

Trois personnes, Anaïs Gardou, Antoine Arnera et Jessica Martin Maresco, qui n’ont pas le même moyen d’expression, abordent la question de la musique et de la poésie, pour les entendants, les malentendants et les sourds, des enjeux sémantiques propres à nos deux langues, si proches et si étrangères, et de la traduction si complexe quand il s’agit de la langue des Signes.

Antoine avec son dispositif électroacoustique improvise pour accompagner les poèmes interprétés en Langue des Signes ou en Visual Vernacular par Anaïs Gardou. Jessica à la lisière entre les deux est à la fois traductrice et improvisatrice vocale.

 DISTRIBUTION

  • Jessica Martin Maresco : Voix
  • Anaïs Gardou : Langue des signes
  • Antoine Arnera : Dispositif éléctroacoustique
  • Production : La Forge